Dans notre territoire Nord* les projets publics et privés, installés, en cours, en gestation, qu’ils portent le nom de  tiers lieu, de manufactures collaboratives, de laboratoires, de friches, d’incubateurs, de villages d’innovations, d’espaces expérimentaux ne manquent pas depuis quelques années maintenant…

Pour en citer quelques-uns : le Carburateur, La Cité des Arts de la rue, Le Cloitre, l’Epopée, Les Fabriques (Ici Marseille), La Gare Franche, les Huit Pillards, le Parc Foresta, jalonnent l’espace…

Ces projets ont de commun :

  • qu’ils sont en évolution permanente, motivés par l’expérimentation. Ils sont appuyés sur le temps long et fuient la finitude,
  • consommateur de subventions, souvent considérés comme des puits sans fond, ils ont une charge et une responsabilité lourde condamnée à la réussite,
  • que chaque montage se finance avec quasiment les mêmes fonds ; publics, fondations, mécénat, Européens, financeurs ESS,  quelquefois par crowdfunding,
  • qu’ils sont observés, copiés, car rarement protégés comme le seraient des produits industriels,
  • qu’ils s’adressent très souvent à une population en espérance de changement.

J’aurais pu rajouter qu’ils étaient toujours portés par des optimistes forcené-e-s au courage exemplaire, à l’enthousiasme communicatif et souvent considéré-e-s comme doux rêveurs !

A la question introductive : qui porte qui ? Je serais tenté de répondre que c’est bien l’ouverture réciproque et consciente des uns sur les autres qui est garante de l’évolution du territoire et de la richesse des individus qui le composent. Ne pas laisser s’isoler une nouvelle fois ces acteurs engagés est primordiale. De nombreux exemples prouvent que des collaborations entre des horizons si différents sont dans le champ des possibles dans notre zone de chalandise*et nous sommes fiers et heureux d’avoir raison de suivre ces doux rêveurs car c’est rêver encore

*Arrondissements 13/14/15/16